Découvrez le cabinet de conseils Culture Papillon. Interview de son fondateur Nicolas Cesari, depuis le Portugal.
Culture Papillon, qu’est-ce que c’est ?
C’est une vision du monde basée sur une approche holistique. Elle est conditionnée par nos quatre piliers : la complémentarité (nous capitalisons sur les différences pour générer de nouvelles solutions), la confiance (l’Homme est capable de penser différemment dès lors que l’on créé des conditions favorables), l’autorégulation (en identifiant les leviers de motivation intrinsèques) et enfin la plénitude (en combinant la force de la rationalité et la sagesse de l’intuition). Notre objectif est d’inspirer chaque individu à créer, à son échelle, un environnement propice à l’épanouissement de tous.
Comment cela prend forme concrètement ?
Nous travaillons autour de 3 axes : Le monde de l’entreprise, les défis sociétaux et l’individu.
Au cours de ces 10 années d’accompagnement, je me suis rendu compte que l’Homme n’est pas contre le changement, il est contre le changement qu’on lui impose. Nous mettons donc en place un Diagnostic d’Agilité qui sert à identifier les leviers de motivation intrinsèques de chacun selon son niveau d’adhésion au changement. Le défi des entreprises est de répondre à un besoin grandissant d’épanouissement de l’individu tout en étant encore plus performant. C’est notre champ d’expertise.
C’est une notion à la mode non ?
Effectivement, cette notion est galvaudée. Il y a presque 10 ans, lorsque j’en parlais, peu de gens y croyaient, aujourd’hui tout le monde en parle. Je pense qu’on trouve de tout sur le marché du conseil, des gens fiables avec des convictions et d‘autres qui surfent sur la vague…
Quels sont les deux autres axes de travail ?
Le deuxième axe est illustré par les « Dream Sessions ». Des talents de tout horizon se réunissent autour d’une problématique de Société et font émerger des solutions nouvelles, puis les éprouvent sur le terrain. Au Portugal, l’équipe fait un travail remarquable avec des résultats probants. En février, près de 500 personnes ont marqué un intérêt pour ce concept. C’est aussi l’opportunité de créer du lien entre des acteurs issus du monde de l’entreprise, des dirigeants d’associations ou encore des universitaires. Nous avons élaborés des outils pour cela, nous travaillons également avec des chercheurs. Aider les gens à découvrir leur plein potentiel pour trouver de nouvelles solutions, voilà ce qui me fait vibrer !
Ce qui nous amène à notre troisième axe : le « Center for Human Empowerment ». Nous avons créé des programmes pour faire émerger le plein potentiel des individus. Je suis convaincu que chacun a la possibilité de changer le monde à son échelle.
Comment vous est venue cette idée ?
C’est un long processus. Ça commence par ma culture réunionnaise que je considère comme une richesse qui ouvre sur le monde et ses différences. Ensuite, il y a des rendez-vous avec le Destin et des choix à faire. Un accident, une remise en question et une mission pour une ONG en Malaisie m’ont fait prendre une nouvelle route. Je résume tout ça en disant qu’une personne ordinaire peut vivre les choses de manière extraordinaire s’il croit en ce qu’il fait et en ses convictions.
Avez-vous un message particulier à faire passer aux jeunes réunionnais ?
Oté marmay ! Croyez en vos rêves les plus fous mais avant toute chose croyez en vous. Ne faites pas les choses en attendant une contrepartie, faites-les car elles vous semblent justes. N’ayez pas peur de prendre des risques pour votre Bonheur. Et surtout, n’oubliez pas qu’être réunionnais veut dire être ouvert et tolérant. Ces deux valeurs sont d’une force incroyable.