Ce franco-mauricien, expert du recrutement, a intégré l’équipe d’Anita Germond en tant que consultant RH. Après avoir fait carrière pendant plus de 10 ans à Paris, il décide de poser ses valises à la Réunion en 2019. L’occasion pour lui de renouer avec ses racines mais aussi de rejoindre sa compagne réunionnaise. Portrait d’un amoureux de l’Océan Indien.
Mickaël, parlez-nous de vous
Je suis né d’un père breton et d’une mère mauricienne. J’ai vécu à Maurice dès l’âge de 3 ans et suis parti faire mes études en France à l’âge de 18 ans. Plus jeune, j’ai fait mon année de 3ème à la Réunion, à St Denis précisément. Je suis aussi papa d’une fille qui est née le premier jour de mes partiels de Licence à l’époque !
J’adore le sport en général. J’ai pratiqué le foot et le tennis mais surtout le basket, j’y jouais assez régulièrement et ça me manque, je pense à m’inscrire dans un club ici. Je garde un côté très compétiteur. Lorsqu’on monte sur un terrain c’est pour mouiller le maillot et donner le meilleur pour son équipe.
Je suis également un grand fan de musique : hip-hop, musique urbaine, reggae… Cependant, j’ai été bercé par le sega et le maloya avec un grand frère musicien, ce sont donc des sons que j’affectionne tout particulièrement. Je joue d’ailleurs de la ravanne et d’autres instruments traditionnels, mon grand plaisir est de jouer de manière improvisée avec d’autres musiciens lorsque l’occasion se présente. J’adore ces moments privilégiés de partage.
Quel a été votre parcours professionnel ?
Je suis diplômé d’une Maîtrise en Administration Economique et Sociale option Ressources Humaines obtenue à Versailles. L’un des éléments marquants de ces années d’études a été ce stage de 3 mois chez Adecco. Ma mission de recrutement visait à faire correspondre les besoins des clients avec les profils des candidats. Ça a été comme un déclic, c’est ce que je voulais faire dans la vie : trouver la bonne personne pour la positionner au bon endroit et ainsi satisfaire chaque partie prenante.
J’aurai pu poursuivre en DESS (NDLR équivalent Master 2 aujourd’hui. La Maîtrise correspond au Master 1) mais avec la naissance de ma fille, il a fallu faire des choix. Ceux-ci ont contribué à mon parcours professionnel tel qu’il est aujourd’hui et j’en suis très heureux.
Un de ces choix a été d’entrer sur le marché du travail rapidement. J’ai commencé en intérim en tant qu’assistant commercial pour un laboratoire médical. J’ai pu faire mes armes dans la relation commerciale car je me trouvais à un poste-tampon entre les clients, les fournisseurs, les partenaires et ma hiérarchie. Ce poste transverse m’a permis d’avoir une vision globale des attentes de chaque partie, apprentissage qui me sert, depuis lors, à répondre au mieux aux demandes de mes clients.
Malgré tout, je gardais en tête que ce qui me faisait vibrer était toujours le recrutement.
Avez-vous pu trouver un poste qui répondait à vos envies ?
Oui, mais j’ai aussi pu prendre conscience des impossibles exigences de certains employeurs : être jeune diplômé mais avoir plusieurs années d’expériences…c’est très paradoxal !
Ceci dit, j’ai travaillé pendant 2 ans dans un cabinet de recrutement parisien. Au-delà des recrutements que j’effectuais, la Direction m’a rapidement fait confiance pour développer la partie commerciale du cabinet. C’est à partir de ce moment que j’ai pu appréhender toute l’ampleur d’une stratégie commerciale pour la mettre en place de A à Z. A la fin, j’avais rempli mes objectifs et mes aspirations avaient évolués. J’ai donc décidé de partir vers d’autres challenges.
J’ai ensuite travaillé pour un cabinet de recrutement américain qui comptait plus de 3500 employés répartis dans le monde. C’était une grosse machine bien huilée et le volume de recrutement était tellement énorme que nous étions spécialisés par secteur d’activité. Je travaillais avec des groupes tels que GDF Suez, PSA, Toyota et d’autres tout aussi prestigieux. Je suis resté 3 ans dans ce cabinet, j’ai eu l’opportunité d’y évoluer et de maîtriser des outils liés notamment à l’analyse des personnalités des candidats.
Ensuite, j’ai enchaîné avec un poste de chargé d’affaire pour un cabinet allemand, toujours à Paris. La dimension commerciale y était toute aussi importante que la partie recrutement. Au fil des années, la Direction a voulu me faire évoluer vers un poste d’ingénieur d’affaire mais j’ai refusé car je voulais privilégier la partie recrutement. Ils m’ont donc proposé un poste de « Staffing manager », ma mission était de positionner nos consultants des différents pays sur des missions faisant appel à leur domaine d’expertise. Je me suis éclaté à faire « matcher » les besoins avec les ressources disponibles.
Puis, en 2017, Eiffage avait gagné l’appel d’offre pour le « Grand Paris » et débutait une campagne de recrutement à grande échelle. J’ai donc été embauché par le groupe pour mes compétences de recrutement à fort volume. Au-delà du chantier «Grand Paris », je gérais aussi les pôles Génie civile nucléaire, Rail et cabinets d’études.
Tout cela ressemble à une « success-story », pourquoi avoir tout quitté pour venir à La Réunion alors ?
Tout simplement par amour. J’ai rencontré une réunionnaise qui gravitait autour du monde du recrutement dans lequel j’étais. Elle a été mutée à La Réunion fin 2018. Ma seule idée était de la rejoindre et de trouver un travail sur-place. J’ai donc commencé à chercher sur internet des cabinets susceptibles de m’intéresser. Assez rapidement, le cabinet Adjust RH était ressorti des moteurs de recherche. Après avoir visité leur site internet, je me suis retrouvé dans l’esprit de ce cabinet. J’ai donc contacté Anita pour la rencontrer.
J’étais en métropole mais je devais venir voir ma compagne pour la St Valentin, j’en ai donc profité pour me rendre chez Adjust RH. Le courant est très vite passé et les ambitions du cabinet correspondaient aux challenges qui me font vibrer, à mon envie d’apprendre encore et toujours. Très rapidement, je suis donc venu m’installer à La Réunion avec un double objectif : retrouver ma compagne et relever un nouveau défi professionnel. Le tout sous les tropiques, c’est-à-dire chez moi et ça… ça n’a pas de prix !
Mickaël, quel message souhaitez-vous faire passer aux jeunes réunionnais ?
Je souhaite leur dire qu’il faut persévérer, croire en soi car tout le monde est capable d’atteindre ses objectifs. Dans mon métier, je tente d’apporter de la confiance aux jeunes afin qu’ils prennent conscience de leur potentiel. Et c’est là un point important : chaque individu est capable, il faut juste qu’il en prenne conscience ! Alors, soyez tenaces et persévérants !